BIODIVERSITÉ - ANIMAUX VS VÉGÉTAUX

Pourquoi les pesticides sont-ils plus toxiques pour les animaux que pour les plantes ?

PAROI CELLULAIRE ET CUTICULE

- Paroi cellulaire rigide : Les plantes ont une paroi cellulaire qui sert de barrière physique contre de nombreuses substances toxiques, y compris les pesticides. Cette structure les protège contre l'entrée de produits chimiques, contrairement aux animaux qui n'ont pas une telle protection.

- Cuticule et structures externes : De nombreuses plantes possèdent une couche cireuse (cuticule) qui réduit l'absorption des produits chimiques, y compris des pesticides. Cela offre aux plantes une protection supplémentaire, contrairement aux animaux qui n'ont pas une telle barrière.

SystÈME NERVEUX ET MÉTABOLISME

- Absence de système nerveux central (SNC) chez les plantes : Les pesticides, en particulier ceux qui affectent le système nerveux (comme les néonicotinoïdes), agissent en perturbant la communication nerveuse. Les plantes n'ont pas de système nerveux central, ce qui les rend insensibles à ce type de mécanisme d'action. En revanche, les animaux, notamment les insectes et les mammifères, ont un système nerveux complexe qui est directement affecté par ces produits chimiques, les rendant beaucoup plus vulnérables.

- Métabolisme différent : Les plantes et les animaux métabolisent les substances chimiques de manière très différente. Certaines plantes disposent de mécanismes biologiques qui leur permettent de décomposer ou d'inactiver efficacement les substances toxiques, alors que les animaux, dont les processus métaboliques sont plus sensibles, sont plus exposés aux effets toxiques des pesticides.

DETOXICATION et CROISSANCE INDÉFINIE

- Systèmes de défense naturels : Les plantes ont développé des mécanismes de défense puissants contre les agents pathogènes et les herbivores. Elles produisent souvent des substances chimiques (phytoalexines, par exemple) qui les aident à se défendre contre les parasites. Ces systèmes de défense les rendent plus résistantes aux effets des pesticides, qui sont souvent destinés à détruire les organismes nuisibles, mais pas à nuire aux plantes elles-mêmes.

- Capacité à réparer les dommages : Les plantes sont capables de réparer rapidement les dégâts causés par des facteurs externes, y compris les pesticides. Elles peuvent produire de nouvelles cellules et renforcer leurs parois cellulaires pour se remettre des effets négatifs, contrairement aux animaux qui sont souvent plus vulnérables aux perturbations permanentes causées par les pesticides.

BIOACCUMULATION ET LIPOPHILIE

- Sensibilité des systèmes biologiques : Les pesticides perturbent des processus biologiques chez les animaux, en particulier ceux liés à la reproduction, à la respiration cellulaire et au métabolisme des lipides. Les animaux, avec leurs systèmes nerveux, endocriniens et immunitaires complexes, sont beaucoup plus sensibles à ces perturbations. Les plantes, en revanche, ont des mécanismes biologiques différents, les rendant beaucoup moins affectées par les mêmes produits chimiques.

- Bioaccumulation chez les animaux : Les pesticides sont lipophiles, c'est-à-dire qu'ils se stockent dans les tissus graisseux des animaux, conduisant à une bioaccumulation des toxines. Cette accumulation progressive de substances chimiques dans l'organisme a des conséquences graves sur la santé des animaux, même avec une exposition à faibles doses. Les plantes ne bioaccumulent pas les pesticides de la même manière, et les effets sont généralement plus localisés ou transitoires. Les pesticides n'ont pas de chance de s'accumuler de façon significative dans les tissus végétaux.