SANTÉ - LES TROUBLES MENTAUX

DES MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES

MALADIE DE PARKINSON
En 2020, 25 820 nouveaux cas de maladie de Parkinson ont été recensés en France, soit une incidence de 0,38 pour 1 000 personnes-années. Entre 2010 et 2015, la prévalence a augmenté de 2,30 à 2,43 pour 1 000 personnes, représentant une évolution annuelle moyenne de 1,08 %. Selon les projections, le nombre de personnes atteintes pourrait atteindre environ 260 000 d'ici 2030, soit une augmentation de 56 % par rapport à 2015.

MALADIE D'ALZEIMER
Environ 225 000 nouveaux cas de maladie d'Alzheimer sont diagnostiqués chaque année en France. Le nombre total de personnes atteintes est estimé entre 1,4 million et 2,5 millions en 2025. La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et est à l’origine de 60 à 70 % des cas.
La démence est un ensemble de symptômes parmi lesquels on observe une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à se repérer dans l’espace… La démence résulte de diverses maladies et lésions qui affectent le cerveau.

PESTICIDES SANTÉ CARTE PARKINSON
PESTICIDES SANTÉ CARTE PARKINSON
PESTICIDES SANTÉ CARTE ALZHEIMER
PESTICIDES SANTÉ CARTE ALZHEIMER

SANTÉ MENTALE : DES TROUBLES DEPRESSIFS, ANXIEUX ET AGRESSIFS

De nombreuses études ont mis en évidence un lien préoccupant entre l’exposition chronique aux pesticides et l’augmentation des troubles dépressifs, en particulier chez les professionnels agricoles. Ces substances, notamment les organophosphorés, agissent comme perturbateurs endocriniens et neurotoxiques : ils altèrent l’équilibre hormonal et affectent des systèmes cérébraux liés à la régulation de l’humeur, tels que les neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine). Chez les agriculteurs, la prévalence des épisodes dépressifs est ainsi significativement plus élevée que dans la population générale, avec des études françaises rapportant jusqu’à 14,6 % de traitement ou hospitalisation pour dépression dans cette population.

Plus globalement, dans la population française, les troubles dépressifs ont fortement augmenté au cours des 30 dernières années, avec une accélération depuis les années 2010. Cette tendance concerne particulièrement les jeunes adultes, mais les données concernant les agriculteurs suggèrent que l’exposition environnementale — en particulier aux pesticides — constitue un facteur aggravant ou déclencheur de ces troubles. Ce lien pesticides-santé mentale est désormais bien documenté, et soulève des enjeux majeurs de santé publique.

PESTICIDES SANTÉ TROUBLES NEURODEVELOPPEMENT
PESTICIDES SANTÉ TROUBLES NEURODEVELOPPEMENT

Plus de la moitié des patients cumulent deux TND et d’autres pathologies : épilepsie, troubles gastro-intestinaux, pathologies cardio-vasculaires, pathologies de la vision et de l’audition, troubles du sommeil, troubles du comportement alimentaire, troubles anxieux et dépression.

Les troubles du spectre de l'autisme concernent 1 à 2% de la population : d'un cas pour 5 000 en population générale en 1975, nous sommes passés à 1 pour 100 aujourd’hui (aux USA les taux d'incidence sont passés de 1/5000 à 1/68). Environ 700 000 personnes sont aujourd’hui concernées en France, dont 100 000 de moins de 20 ans.
Les troubles spécifiques de l'apprentissage (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, etc.) concernent 8% de la population et touchent environ 5 à 7 % des enfants, 3% sont dyspraxiques, et 2% sont dysphasiques.
Le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité concerne 6% des enfants et 3% des adultes.
Les troubles du développement intellectuel concernent 2% à 3% de la population.
Et de manière plus globale une baisse du QI de 14 points entre 1999 et 2013, une explosion des dépressions, troubles anxieux et de l'agressivité.

Des études ont démontré que les enfants nés de mères enceintes exposées à un mélange de 8 perturbateurs endocriniens avaient un risque triplé de retard de langage à l'âge de 30 mois.

DES TROUBLES DU NEURODEVELOPPEMENT

Des troubles fréquents, en augmentation, mais sous-diagnostiqués en France.

En France, environ 12 % des enfants présentent des TND, avec une augmentation notable de la prévalence des TSA entre 1997 et 2003. 70 % des personnes concernées ont des difficultés cognitives qui persistent adulte. Les TND concernent 1 personne sur 6.

UNE BAISSE DU QUOTIENT INTELLECTUEL

Depuis des décennies, la communauté scientifique s’inquiète de l’impact des perturbateurs endocriniens, et en particulier des pesticides, sur les capacités cognitives humaines. La biologiste et endocrinologue Barbara Demeneix, spécialiste du système endocrinien, a largement documenté ce phénomène : l’exposition prénatale à ces substances, perturbent notamment les hormones thyroïdiennes essentielles au développement du cerveau, serait en partie responsable d’une baisse moyenne de 14 points de quotient intellectuel (QI) sur un siècle. Dans ses ouvrages Le Cerveau endommagé (2016) et Cocktail toxique (2017), elle souligne que cette perte est mesurée à l’aide de tests de rapidité cognitive et d’évaluations standardisées, et non pas sur les tests de QI, soulignant que cet effondrement du QI va avoir et a déjà des conséquences sociales et économiques majeures.

Cette estimation repose sur diverses études épidémiologiques et observations internationales, comme celles menées en Finlande, qui montrent une diminution des capacités cognitives de 2 à 5 points entre 1996 et 2009. En France, une étude suggère une baisse de 3,8 points de QI au cours de la dernière décennie, ce qui est cohérent avec les données internationales.


D'autres études internationales viennent étayer ces observations. Des recherches menées par des équipes de l’Université de Californie à Berkeley, du Mount Sinai Medical Center et de l’Université Columbia ont mis en évidence une baisse de 5 à 7 points de QI chez les enfants dont les mères ont été exposées pendant la grossesse à certains pesticides organophosphorés, comme le chlorpyrifos. Ces études, publiées dès 2011, ont porté sur des populations urbaines et rurales, et ont produit des résultats cohérents malgré des contextes très différents (UC Berkeley News, 2011). Ces données ont contribué à une prise de conscience réglementaire, ayant notamment conduit à l’interdiction du chlorpyrifos dans plusieurs pays.

PESTICIDES SANTÉ TROUBLES MENTAUX
PESTICIDES SANTÉ TROUBLES MENTAUX